« Malgré nos efforts et notre travail, nous avons été mis en échec », a déclaré la directrice du musée du Louvre, suite au cambriolage de la galerie d’Apollon.
C’est un peu comme dans la profession de détective privé. L’enquêteur a une obligation de moyens, pas de résultat.

Remarquez, c’est assez pratique. Cette tragédie, qui est aussi la nôtre, a posé un cas de conscience à la directrice. Sincèrement, je n’aimerais pas être à sa place. Elle a très courageusement présenté sa démission. Et très logiquement, celle-ci a été refusée. Question de principe : aucune raison qu’un homme symbolise à lui seul la faillite de l’Etat. Dans la 5ème République version 2025, on partage.
Imaginez un directeur d’enquête, après 3 jours de filature et surveillance au domicile d’un tiers, après avoir mobilisé sur place 2 agents de recherches privées, dire à son donneur d’ordre : « Certes, mes gars ont raté la cible et surveillé la mauvaise personne, mais ils ont travaillé de 7h à 19h tous les jours.»
Il n’est pas certain que ce type de propos ravisse le client…
« Les dispositifs de sécurité ont fonctionné » aurait déclaré sans rire la ministre. Au début, lorsque j’ai entendu cette phrase, j’ai cru à une énième fake news colportée pour discréditer les pouvoirs publics par un trublion énervé au protoxyde d’azote. Quelle aurait été la taille du butin si les dispositifs avaient échoué ? Hélas non, le propos a bien été tenu, à l’Assemblée nationale. Relâchement du muscle des rides et altération du discernement : un effet Botox ? Cela mériterait une enquête.
D’ailleurs, il y a eu une enquête, administrative cette fois, qui aurait révélé une «sous-estimation chronique» des risques d’intrusion. Ah bon, pas possible ?
En cas de contrôle de la CNIL ou du CNAPS sur des fuites de données personnelles issues de rapports d’enquête hébergés sur le cloud (à ne jamais faire), les détectives privés pourraient se justifier en invoquant des mots de passe et des logiciels de protection en tout genre. Certes, ils ne sont plus actualisés mais ils fonctionnent… Alors pourquoi se plaindre ?
Le cambriolage ayant eu lieu en plein jour pendant les horaires d’ouverture au public, j’ai demandé à ChatGPT de me dire si les agents d’accueil et de surveillance du Musée du Louvre faisaient également partie de la grande famille de la sécurité privée où l’on trouve pêle-mêle détectives privés, convoyeurs de fonds, agents de sécurité, agents de sûreté ferroviaire etc. Il m’a répondu non. Et j’ai été très déçu. Pour ma part, j’aurais volontiers exfiltré les détectives privés pour faire de la place à cette nouvelle catégorie. Le simple fait de savoir que j’ai un point commun avec les agents de sécurité de mon hypermarché m’a toujours posé un problème d’ego.
D’ailleurs, en parlant de mutation professionnelle, j’ai récemment eu une pensée émue pour mon ministre de tutelle, accessoirement ministre de l’Intérieur (ministre accessoire à l’Intérieur, la formule fonctionne aussi très bien paraît-il).
« Je suis très transparent sur les chiffres. » Interrogé sur le nombre de clandestins en France, il a donné dans un 1er temps le chiffre de 200 00. Mais ayant réalisé qu’il ne fallait pas pousser mémé trop ostensiblement dans les orties, il a corrigé le tir 48h après en précisant que le vrai chiffre était autour de 700 000 et qu’il ne s’agissait que d’une « estimation. »
Personnellement, je trouve cet exercice d’équilibriste tellement exemplaire que je retiens la méthode sur la communication des chiffres. Face à l’URSSAF, mon partenaire minceur officiel pour les finances de mon cabinet d’enquête, je demanderai à mon expert-comptable d’appliquer la même transparence pour ma déclaration d’impôt.
Mais aurais-je le droit de donner une estimation ?
Cabinet Raspail – Détective privé présent à Paris et Angers. Enquête sur toute la France.
Domaines d’intervention : fraude à l’assurance, recherche de personne, enquête de solvabilité, escroquerie, enquête de moralité, enquête familiale, déloyauté du salarié etc. Filature et surveillance sur tout dossier dont la légitimité est avérée.





